Que de rebondissement avec Facebook ces derniers temps… Alors que le projet de stablecoin de facebook (connu sous le nom de Libra puis Diem) peine à décoller (depuis son annonce en 2019), Mark Zuckerberg a annoncé, il y a un mois, la création d’un fond de 50 millions de dollars ; un fond qui devrait générer des dizaines de milliers d’emplois et qui a pour but de développer l’univers des métaverses et offrir de nouveaux services. Quelques semaines plus tard, alors que Facebook vit ses heures les plus sombres, avec les allégations (documents à l’appui) faite par Frances Haugen (lanceuse d’alerte). Mark Zuckerberg dévoile le nouveau nom et le logo qui désigneront dorénavant ses réseaux sociaux. Une initiative qui s’inscrit dans son projet de métaverses amorcé par la création de ce fameux fond d’un montant de 50 millions de dollars pour développer de nouveaux services.
Depuis lors, les métaverses sont LE sujet d’actualité dans le milieu de la Tech. Notamment, au travers des annonces successives concernant de nouveaux projets lancés par d’autres géants comme Alibaba, Tencent ou Microsoft.
Bien que le sujet puisse sembler nouveau, les métaverses existent depuis plus de vingt ans.
L’engouement pour ces univers numériques n’est que la suite logique du développement de l’internet 2.0 et impulsée par l’adoption massive des casques de réalité augmentée, le confinement ayant été le catalyseur d’un changement de paradigme, contribuant à une adoption massive des moyens de communication et d’interaction à distance.
Les métaverses ou la possibilité d’interagir dans un environnement virtuel immersif
Le mot “metavers” est la contraction de “meta” “univers” qui désigne littéralement un univers “qui appartient à un niveau supérieur” / “au-dessus de”.
Il existait déjà les prémisses des métaverses que l’on connait aujourd’hui.
Tout d’abord avec la création du jeu “SimCity” en 1982. Puis avec l’apparition du mot pour la fois dans le roman de science-fiction de Neal Stephenson Le Samouraï virtuel “Snow Crash” paru en 1992 ; et dans lequel l’auteur y dépeint un univers futuriste, un cyberespace qui abritait des avatars et des démons.
Aujourd’hui, le métavers représente dans notre monde numérique, un territoire virtuel dans lequel la propriété est établie et authentifiée par un NFT (objet du numérique), un titre donnant le droit d’y éditer ce que l’on souhaite.
Chaque métavers à son propre système d’échange en cryptomonnaie.
On a des mondes virtuels 3D, orienté social network comme Virtual world of Kaneva ou encore, des endroits où l’on peut éditer des galeries d’art numériques…
D’abord largement exploité pour la communauté du gaming avec notamment l’apparition d’une version bêta du jeu RodBlox dès 2004. Le développement de ces univers numériques dans d’autres domaines est apparu récemment.
L’univers des métaverses tel qu’on le voit aujourd’hui, est un marché jeune.
Encore peu défini, ce marché voit tout de même se profiler de beaux jours devant lui au vu de la multitude des cas d’application. Le confinement et la démocratisation des casques virtuels ont accéléré l’engouement suscité par ces réalités parallèles/augmentées. Il semblerait bien que la gamme de services proposée par facebook prenne une autre dimension… À cela s’ajoute les initiatives d’autres géants de la tech.
Les métaverses : un moyen de s’adapter à la demande
Alors que le besoin de communiquer à distance est grandissant, il n’est pas étonnant de voir les géants de l’industrie développés de nouveau projets en lien avec les métaverses.
Dans cette course effrénée nous avons l’industrie du divertissement (Universal), des géants de la Tech comme Alibaba, Tencent, Microsoft, Apple Facebook… De nombreuses enseignes y voit l’opportunité de proposer de nouveau moyens de communication et d’interaction ; une stratégie gagnante pour fidéliser sa clientèle et attirer de nouveau utilisateurs.
Ainsi, dans la continuité de Microsoft Mesh, le PDG de Microsoft a présenté récemment une conception des réunions de demain dans un tweet. Dans ce dernier, on y voit une vidéo dans laquelle des avatars se déplacent et interagissent dans une salle de réunion virtuelle.
Les géants du numérique ne sont pas les seules à se positionner dans cette course aux métaverses.
De nombreux acteurs de la cryptographie proposent des mondes virtuels et continuent à développer leurs services. On peut citer comme exemple Enjin Coin, Sandbox ou encore Axie Infinity. La plupart sont tournés vers le gaming et récemment, le jeu SandBox en partenariat avec de nombreuses marques et célébrités comme Snoop Dog a levé 93 millions de dollars par l’intermédiaire de SoftBank (en savoir plus).
Bien que l’on remarque essentiellement (toujours dans le monde de la cryptographie) l’utilisation de métaverses pour le divertissement… Il se pourrait bien que des acteurs proposent également des projets qui rivalisent avec les initiatives des géants de la Tech ou qui viennent apporter leur concours aux projets des géants de l’industrie. Pour preuve, des réseaux sociaux du Web 3.0 existent déjà et commencent à être de plus en plus utilisés notamment aux États-Unis & en France et pourraient bien proposer, à terme, des interactions en immersion totale. En outre, Adidas, l’équipementier sportif, se lance dans les métaverses sur Sandbox….
(Crédits : usine-digitale.fr)