Mara va créer une plateforme d’échange de cryptomonnaies panafricaine via une collecte de fonds de 23 millions de dollars qui a vu la participation d’investisseurs tels que Coinbase Ventures, Alameda Research (FTX), Distributed Global, TQ Ventures, DIGITAL, Nexo, Huobi Ventures, Day One Ventures, Infinite Capital, DAO Jones (une organisation décentralisée et autonome) et près de 80 autres investisseurs en cryptomonnaies.
« À mesure que l’adoption des monnaies numériques s’accélère, la quête d’une plateforme fiable, facile à utiliser et sur laquelle il est possible d’effectuer des transactions en cryptomonnaies devient fondamentale. C’est là que MARA est arrivée : nous sommes là pour combler ce vide », peut-on lire sur leur site.
L’entreprise souhaite construire une plateforme d’échange de cryptomonnaie ainsi qu’une blockchain
La société basée à Lagos, au Nigeria, et à Nairobi, au Kenya souhaite lancer des solutions pour répondre à divers besoins dans le domaine des cryptomonnaies en Afrique. Son produit phare est une application d’échange de cryptomonnaie qui sera disponible sur Apple et Google Play et qui permettra aux utilisateurs d’acheter, d’envoyer, de vendre et de retirer des actifs fiats et numériques. La société vise un lancement initial en juillet 2022 au Kenya et au Nigeria.
« MARA inaugure une révolution longtemps attendue dans ce que représente la crypto ; nous visons à apporter confiance et normalité à la crypto et à la blockchain, en démystifiant la technologie et en aidant plus d’un milliard d’Africains à apprendre et à construire facilement une richesse numérique grâce à la blockchain », déclare Chi Nnadi, CEO de Mara.
À partir du mois d’octobre 2022, l’entreprise souhaiterait lancer une blockchain de niveau 1 (une blockchain “principale” à l’instar d’Ethereum ou de Bitcoin) nommée, MARA Chain, une première en Afrique, associée à une plateforme pour que les développeurs et porteurs de projets africains puissent créer des Dapps (applications décentralisées). La plateforme sera associée à une cryptomonnaie sous le sigle de MARA.
Au cours du premier trimestre 2023, MARA a l’intention de lancer une plateforme pour le trading et l’analyse technique.
“Il ne s’agit donc pas seulement de pouvoir acheter des cryptomonnaies, mais aussi de permettre aux ingénieurs africains de créer leurs [propres] projets.”, a déclaré Chi Nnadi, PDG et cofondateur PDG de MARA.
Le secteur de la cryptomonnaie en Afrique
Dans un rapport de 2021 fourni par Chainalysis, le marché de la cryptomonnaie sur le continent africain a augmenté de plus de 1.200 % en un an. Le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Tanzanie se classent tous parmi les 20 premiers pays concernant l’adoption des cryptomonnaies. Toutefois, la majeure partie des transactions sur le continent se font dans des plateformes P2P ou sur un marché parfois informel.
S’il est vrai que l’Afrique est le continent avec le plus faible niveau de transactions en cryptomonnaie avec notamment 105,6 milliards de dollars entre juillet 2020 et juin 2021 selon Chainalysis, l’explosion récente des échanges pourrait constituer un avantage réel pour des entreprises comme Mara. De plus, la faiblesse de la bancarisation en Afrique a fait que très peu des grosses plateformes d’échange de cryptomonnaies peuvent opérer sur le continent.
L’entreprise est également devenue le partenaire crypto officiel de la République centrafricaine, qui est devenue récemment le deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale.
Dans le cadre de ce partenariat, la plateforme a déclaré qu’elle agira en tant que “conseiller” du président Faustin Archange Touadéra sur la stratégie crypto à adopter.
L’équipe de Mara est dirigée par Chi Nnadi, Lucas Llinás Múnera, Dearg OBartuin et Kate Kallot. Elle est rejointe dans son CA par Kojo Annan et Tatiana Koffman. Mara compte déjà 80 employés, dont les deux tiers travaillent en interne et le reste est constitué de développeurs externes.