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La cryptomonnaie, une solution contre l’inflation ?

by Floyd Mahou

Dans l’actualité sur la cryptographie, notamment sur le Bitcoin, on voit que son adoption est souvent motivée pour lutter contre l’inflation. Alors, en quoi pouvons-nous concrètement lutter contre l’inflation avec le Bitcoin ? C’est ce que nous allons voir dans ce dossier.

Habituellement, une couverture contre l’inflation est un actif physique ou non physique dont la valeur se maintient ou augmente dans le temps. Investir dans cet actif permet alors de se prémunir contre la hausse généralisée des prix (inflation). Il est à préciser que la question se pose lorsque l’inflation est “trop importante”et que cette hausse générale des prix entraine une baisse du pouvoir d’achat. Dans ce cas, l’inflation est un phénomène économique qui décrit l’érosion d’une monnaie ou du moins, la baisse du pouvoir d’achat. De manière générale, cet évènement survient lorsque trop de monnaies ont été mises en circulation, mais la relation de causalité n’est pas toujours vraie.

En France, lorsque l’on a une hausse générale des prix trop importante, celle-ci se matérialise d’abord par la hausse des prix des matières premières puis se répercute sur le prix des biens et services du quotidien ; sans qu’il y ait une augmentation des salaires pour compenser cette hausse. De plus, les produits d’épargne comme le livret A peinent à offrir des rendements qui viendraient couvrir ce manque.

Le taux de rendement du livret A est déterminé par rapport à l’inflation, mais aussi par rapport à l’EONIA “Euro OverNight Index Average” qui représente le taux moyen auquel les banques se prêtent de l’argent au jour le jour sur le marché interbancaire.

Comment est calculé le taux d’inflation ?

C’est la somme de la moyenne semestrielle de l’Eonia avec la moyenne semestrielle de l’inflation (hors tabac) ; le tout, divisé par 2.

Après avoir effectué ce calcul, la loi prévoit un taux minimum de 0,50 %. Si le résultat du calcul est inférieur à 0,50 % alors, c’est le taux minimum qui est appliqué.

L’EONIA est directement impacté par la politique monétaire de la BCE.

Actuellement le taux de rendement du livret est fixé à 0,50 %.

Pour cette fin d’année, il semblerait que ce taux reste inchangé.

En ce moment, le taux EONIA est en baisse et la hausse des prix est pratiquement nul depuis juillet (0,1 au 07/2021, 0,6 au 08/2021, -0,2 au 09/202… 0,4 en novembre).

En cause ? Le nouveau calcul de l’inflation, entré en vigueur début 2020 qui ne permet pas d’obtenir un taux élevé.

En effet, avant ce changement, le calcul de l’inflation prenait en compte l’EURIBOR 3 mois et une majoration de 0,25 % du taux minimum.

Le gouvernement a pris cette décision afin de diminuer le coût de financement du secteur social et souhaite entre autre, inciter les épargnants à changer leurs habitudes d’épargne et à plus investir davantage.

Parallèlement, l’inflation en France est de 2,6 % en octobre 2021 par rapport à octobre 2020. Mais, pouvons-nous réellement dire que cette inflation est “importante” et donc problématique ?

L’inflation liée à la création de monnaies

Lorsque la banque centrale émet de la monnaie via les banques, cela ne cause pas forcément de l’inflation ou du moins une inflation à impact négatif.

En effet, lorsque l’inflation est maîtrisée, la hausse moyenne des prix est bénéfique pour l’économie. Elle permet d’encourager l’investissement, car la hausse entraine généralement une hausse de la production et non des prix appliqués par les entreprises.

De nos jours l’inflation est un réel sujet, car elle entraîne une réelle augmentation des prix.

La France enregistre un taux d’inflation de 2,6 % en octobre 2021 (sur une année) et un indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,4 % sur le mois de novembre et baissé de 0,2 % en septembre.

Les prix de l’énergie ont augmenté significativement (+4,8 % après + 1,3 %), ainsi que les produits pétroliers (+5,8 % après +0,8 %) et le gaz (+12,5 % après +6,2 %).

À cela s’ajoute, une injection trop importante de monnaies dû à la crise sanitaire alors que la plupart des entreprises ne pouvaient pas produire.

Dans ce cas précis, on voit que les ménages sont directement impactés ce taux est supérieur aux rendements du livret A qui est de 0,50 % : les rendements sont alors négatifs.

Le livret A enregistre un taux trop bas pour compenser l’inflation, ce qui est problématique. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement Français a décidé de donner une prime de 100 euros à 36 millions de ménages pour compenser la hausse et qu’une revalorisation automatique du SMIC a eu lieu en octobre 2021.

Alors oui, actuellement, l’inflation est “trop importante” notamment à cause de la politique menée pour maintenir le niveau de vie des Français durant la crise de la COVID-19. Cependant, pour d’autres pays, la situation est différente.

L’inflation liée aux importations

Dans les pays d’Amérique Latine et d’Afrique, l’inflation a d’autres origines.

En effet, les banques centrales créent de la monnaie ce qui contribue à une hausse de la masse monétaire, mais ce n’est pas la cause principale de la baisse du pouvoir d’achat de ces habitants. L’inflation (importante) est due au fait que ces pays ne produisent quasiment aucun des produits qu’ils consomment et a contrario, dépendent des exportations de matières premières. Alors avec la crise sanitaire, on a eu des pénuries. Ces pénuries ont entraîné une augmentation des prix.

Parallèlement, les matières premières n’ont pas trouvées des débouchés significatifs, car c’est l’économie mondiale qui était à l’arrêt du fait de la situation sanitaire.

De plus, la conjoncture économique (récession/ralentissement de l’économie avant la crise de la COVID-19) et les dysfonctionnements économiques qui existent dans certain de ces pays (corruption….) n’ont pas permis de paliers ces insuffisances (bien au contraire).

Dans ces pays, l’inflation ne provient pas uniquement d’une émission massive de la monnaie. Elle est alimentée par la structure même de leur économie.

Quelqu’en soit les causes, les moyens de se prémunir contre la perte du pouvoir d’achat et ainsi conserver la valeur de sa monnaie sont universels.

Le Bitcoin, un actif qui conserve la valeur

Un bon placement est considéré comme une réserve de valeur.

C’est un actif sur lequel on peut placer notre argent, car la valeur de cet actif se maintient ou augmente dans le temps.

Tout comme le sont, les actions et le placement d’investissement en général, c’est le cas de Bitcoin. Sa valeur ne cesse d’augmenter depuis sa création. Valorisée à 0,001 dollar en 2009, le Bitcoin vaut aujourd’hui 58 000 dollars au moment où cet article a été rédigé. Depuis 2018, le cours du Bitcoin augmente comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous.

Durant les deux dernières années, le cours du Bitcoin a augmenté de 700 %, l’année dernière, de 219 % environ et ces 6 derniers de 21,6 %. C’est bien plus que le livret A qui s’est plus ou moins stabilisé aux alentours de 0,50 % sur la même période. Ces taux comblent en général l’inflation enregistrée dans les pays d’Afrique et d’Amérique Latine, mais aussi en Europe. C’est pour cela que certaines personnes investissent dans le Bitcoin pour conserver la valeur de leur monnaie sur le long terme.

(Source : buybitcoinworldwide.com)

Attention, le secteur des crypto est en pleine expansion, mais reste un secteur jeune et très risqué. L’idée de cet article est de montrer en quoi le Bitcoin est considéré comme un outil pour préserver la valeur. C’est en aucun cas, un conseil en investissement.

Plus d’info

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