“Acheter, vendre, investir” tel est le motto de cette plateforme d’échange.
Initiée et cofondée par Nelly Chatue-Diop, experte blockchain & IA et présidente de la fondation, Tezos Ouest-Afrique, Ejara est l’une des premières plateformes camerounaises d’échange de cryptomonnaies. Elle s’ajoute ainsi à la liste des principales plateformes qui se déploient sur le continent Africain.
Ejara est une application mobile qui combine produit d’investissement financier innovant et cryptographie et propose des services d’investissement en actions fractionnées, dans les matières premières et dans la cryptomonnaie, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Pour y investir un montant minimum de 5 000 FCFA est requis soit l’équivalent de 7,62 euros à date de l’écriture de l’article.
Ce qui fait la particularité de Ejara c’est son offre de services intégrés qui s’adresse à la fois aux africains et à la diaspora africaine.
Une offre multidimensionnelle
La plateforme s’adresse aux personnes souhaitant investir, en mettant au service de ses utilisateurs la technologie blockchain. Afin de facilité les investissements en monnaies étrangère, pour les personnes en quête de placements à prix réduit et qui souhaitent aussi se prémunir contre la dévaluation de la monnaie.
En effet, la question de la dévaluation est un sujet de premier plan en Afrique.
Les populations sont alors durement touchées par la hausse générale des prix, leur économie reposant majoritairement sur les importations, c’est notamment le cas du Cameroun.
L’Économie Camerounaise
“En 2020, l’économie camerounaise a été fortement touchée par les effets combinés de la pandémie de COVID–19, de la persistance des crises sécuritaires et politiques et de la baisse des prix mondiaux du pétrole”, rapporte un communiqué du groupe de la banque Africaine du développement ; faisant état de la situation du pays. Le pays aurait a été le plus durement par la crise sanitaire. En cause ? La hausse du prix du pétrole pour une grande partie, mais aussi la structure de son économie.
Structure économique et dévaluation de la monnaie
Au Cameroun, tandis que les bénéfices du commerce extérieur sont tirés essentiellement des exportations de matières premières ; le secteur secondaire ou industriel est peu développé ou du moins, ne permet pas de contribuer suffisamment au développement du pays et le maintient des capitaux. Ainsi, on a essentiellement des produits de consommation issus de l’étranger.
Or, une dévaluation de la monnaie local entraine dans ces circonstances deux effets contraignants qui enlisent le pays dans le ralentissement de son économie :
- La baisse des prix des produits exportés alors que l’économie repose sur les matières premières.
- Une hausse des prix importés, alors que l’essentiel des produits commercialisés sont étrangers.
Ejara semble donc apporter une solution à ce problème en permettant à la population de se prémunir contre cette dévaluation et entend bien en faire bénéficier les économies qui subissent aussi de telles contraintes.
Bientôt, Ejara compte étoffé son offre en proposant des produits d’épargne. Affaire à suivre.
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