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Bluesky : le protocole pour les “médias sociaux décentralisés” initié par Jack Dorsey

by Floyd Mahou

Bluesky reposerait sur un protocole décentralisé qui limite l’influence des gouvernements et des entreprises sur les plateformes de médias sociaux par un groupe de développeurs indépendants, mobilisés par Jack Dorsey.

Le protocole AT (de Bluesky) est censé fonctionner indépendamment de la volonté d’une seule entreprise, en tant que réseau décentralisé.

Ce projet a été initié par Jack Dorsey, cofondateur de Twitter lors de son retrait de Twitter pour se concentrer sur sa société Square (anciennement nommée Block). L’ex-PDG de Twitter estime que l’indépendance du protocole permettra aux utilisateurs des réseaux sociaux construits sur celui-ci de protéger leurs données privées et d’éviter les algorithmes des entreprises qui favorisent souvent la controverse afin de garder les utilisateurs connectés sur les plateformes.

Selon Jack Dorsey, “un écosystème diversifié de services interconnectés est essentiel pour garantir une concurrence saine”.

Un projet encore en chantier

Bluesky a été fondé en 2019 par Jack Dorsey. Le cofondateur de Twitter s’est entouré de développeurs indépendants afin de construire ce protocole dorénavant indépendant. Le but ? Rendre le fonctionnement des réseaux sociaux de demain décentralisés.

L’application Bluesky est en développement depuis des années et aurait déjà reçu beaucoup de demandes. Malgré les objectifs de Bluesky, on ne peut réellement appréhendé comment cette nouvelle infrastructure évitera les mêmes problèmes qui prévalent dans d’autres plateformes dites “décentralisées” dans l’espace blockchain.

L’un des problèmes le plus important pour une plateforme qui se dit “décentralisée” et “libre de toute intervention des gouvernements et des entreprises” est de savoir comment les changements de protocole sont décidés. En effet, certaines DAO ont rencontré des problèmes lorsque les fondateurs ont pris des décisions unilatérales sur la façon dont ils mettent en œuvre les changements. Par exemple, ca a été le cas pour SOLEND (SLND) pour laquelle, sur le 1,1 million de SLND pour 30 100 votes; 1 million a été capté par une seule et même adresse, concentrant ainsi le pouvoir de décision dans les mains d’une seule et même personne. Dans le cas d’une organisation autonome (DAO), ce sont généralement les développeurs qui décident du processus.

Par ailleurs, afin de garantir la décentralisation des réseaux sociaux, la plateforme voudrait créer de l’interopérabilité entre les différents réseaux. Cela pose le problème de faisabilité au vu des nombreuses contraintes techniques pour laisser le pouvoir aux utilisateurs de décider consciemment quelle sera leur indexation.

Actuellement, il est possible de le faire sur les réseaux sociaux centralisés comme Facebook, Instagram ou encore Tiktok en suivant les pages et/ ou les comptes qui nous interesses et les hashtags rendent la navigation de l’utilisateur plus facile.

Néanmoins, les algorithmes derrière les plateformes restent de grands mystères pour le commun des mortels. Il est difficile de les appréhendé et leurs principes de fonctionnement restent gouvernés par les plateformes ou les entreprises. Et c’est là aussi tout l’enjeu.

La décentralisation des réseaux sociaux n’est pas un sujet nouveau. Aujourd’hui, un certain nombre de réseaux sociaux décentralisés du Web3 sont actifs, reste à savoir si ils réussiront à s’imposer en tant que réels alternatives.

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