En avril denier, la Centrafrique est devenu le deuxième pays au monde a adopté le Bitcoin comme monnaie légale après le Salvador. Cette adoption avait suscité de la défaillance en raison des liens qui unissent le pays à la Russie (en savoir plus). Aujourd’hui, le pays se lance dans un projet global, destiné à construire ce que le président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, nomme, une “île crypto”, aussi appelée “Crypto Economic Zone”. Un hub de premier plan et propice à l’innovation et à l’émergence d’une économie forte autour de Bitcoin, attirant les investisseurs et crypto enthousiastes du monde entier; alors que certains choix du président sont remis en question.
Un projet ambitieux pour la création d’un hub économique autour du Bitcoin
La République Centrafricaine suit les pas du Salvador qui a créé Bitcoin City en se lançant maintenant dans la création d’une zone entièrement dédiée au Bitcoin après son adoption comme monnaie légale.
Ce projet ambitieux lancé par l’Assemblée nationale de la République centrafricaine et soutenue par le président a plusieurs objectifs et s’adresse non seulement à la jeunesse centrafricaine mais également aux capitaux et projets étrangers.
Il repose sur trois piliers :
- Un cadre juridique favorable, avec la non-taxation des crypto et un soutien au développement
- Une infrastructure digitale, qui reposerait sur la blockchain bitcoin afin d’échanger
- Une infrastructure physique, qui renvoie aux ressources physiques (matières premières) qui seront mises à disposition et à l’onboarding de la population centrafricaine dans ce plan économique.
Il est question de créer un cadre propice aux investisseurs étrangers et de mettre à disposition les matières premières du pays pour les projets et entreprises de tokenisation de matière première afin de construire un pont entre les matières premières et le digital. Le projet est aussi d’onboard la population et surtout la jeunesse Centrafricaine via l’éducation. Une source de croissance potentielle importante, incontestablement, puisque le pays est l’un des pays au monde le plus doté en minerais et en matière première.
Dans la vidéo de six minutes présentée sur le site officiel de ce gigantesque projet, le président de la République Centrafricaine, annonce la mise en œuvre de cadre de loi Bitcoin et ses ambitions pour la Centrafrique.
“Bitcoin c’est l’or digital, mais notre idée c’est de faire la liaison entre l’or digital et les ressources et notre grand projet de développement.”
“La cryptomonnaie est révolutionnaire. Elle va démocratiser la démocratie. En fait, elle va donner le pouvoir au peuple pour participer vraiment au développement financier”
Déclare le président, Faustin-Archange Touadéra
“Mon rêve c’est de voir un jour la République Centrafricaine être parmi les pays qui attirent les autres citoyens du monde, où il fait bon vivre pour tous ceux qui s’y trouvent et que le centrafricain puisse bien vivre sur son sol et y rêver.” a t-il ajouté
Source
Le projet avait été annoncé en mai dernier et vient d’être officialisé par le président.
“Suite à l’adoption à l’unanimité par l’Assemblée Nationale du statut ayant cours légal #BTC, nous avons le plaisir de vous présenter la première initiative concrète ! Cela va au-delà de la politique et de l’administration et a le potentiel de remodeler le système financier de la #RCA !” #bitcoin
“Avec #Bitcoin comme #legaltender & inspiration, notre pays ouvre un nouveau chapitre dans son voyage inspirant vers un avenir meilleur via #blockchain #tech. Tout le monde est invité à assister à l’événement Sango Genesis qui sera diffusé le 3 juillet sur http://sango.org.”
De nombreuses inconnues
Comme énoncé dans notre article, sur l’adoption de Bitcoin et son cadre de loi, dans le climat de tension qui perdure, encouragé par l’instabilité économique et politique du pays, le gouvernement semblerait trouver une solution dans un renouveau économique grâce à la cryptographie. Ce projet semble entrer dans la continuité d’une volonté, celle de faire émerger le pays. Cependant, de nombreuses critiques ont été formulées compte tenu des liens étroits qu’entretien le pays avec la Russie, un pays encore sous le coup des sanctions économiques internationales, et prêt à tout pour s’en défaire.
Par ailleurs, le président fait l’objet de contestations en raison de ces agissements. Suite à la modification de la constitution Centrafricaine, le président s’autorise un troisième mandat contesté à l’international et une plainte à l’encontre de Austin-Archange Touadéra est cours au Canada suite à son implication supposée dans, sans doute, l’une des plus grandes escroqueries crypto au niveau mondiale, orchestrée au Cameroun par Émile Parfait Simb, très proche du président et semble t-il, à l’initiative de l’adoption du Bitcoin par le pays.
En outre, il est pour l’heure, impossible de juger de la pertinence de ce projet car aucun élément tangible n’a encore été communiqué. La conférence en ligne du 3 juillet, prévue à cet effet, est ainsi très attendue.
Tous ces éléments, s’ils sont avérés, pourraient porter grandement atteinte à ce projet. D’après nos sources, suite à la plainte déposée, le président aurait à son tour porté plainte contre les plaignants pour diffamation. Affaire à suivre.